« Je connais les compléments d’objet et jamais les compléments circonstanciels. Donc non, je ne suis pas omniscient : je découvre les adverbes au fur et à mesure et ils me sidèrent. On a raison de dire que le diable est dans les détails. »
« Il y a des gens qui pensent ne pas être des mystiques. Ils se trompent. Il suffit d’avoir crevé de soif un moment pour accéder à ce statut. Et l’instant ineffable où l’assoiffé porte à ses lèvres un gobelet d’eau, c’est Dieu. »
Qui dit rentrée scolaire, dit aussi rentrée littéraire ! Afin de vous proposer toutes sortes de lecture, j’intercalerai donc le restant des chroniques de ma sélection de l’été, et celles de la rentrée littéraire. J’ai choisi de lire Soif d’Amélie Nothomb. J’ai adoré certains romans de l’autrice – autant que j’en ai détesté ! C’est donc avec une curiosité certaine que j’ouvrais ce livre, d’autant plus que la quatrième de couverture est plus qu’énigmatique : « pour éprouver la soif il faut être vivant »…
Le roman s’ouvre visiblement sur un procès. Au bout de quelques pages, on comprend que c’est celui de Jésus. Entre interrogations et remémoration de souvenirs, il nous livre ses pensées, du procès jusqu’à la résurrection.
Un livre étonnant, et détonnant. On ne s’attend pas à ce récit réflexif sur la vie à travers les pensées de Jésus. Entre fiction et histoire, ce roman est pourtant moderne. Quelques passages peuvent être dérangeants, mais ne lit-on pas aussi pour cela ? Vous l’aurez compris, un roman atypique !

