« Encore aujourd’hui, voler est pour moi synonyme de refuge : se laisser porter par les courants au milieu des oiseaux, et étreindre par un ciel aussi silencieux qu’une cathédrale. »
« Voler est sans risque, reprit-il. Il faut utiliser les courants à l’exemple des oiseaux- c’est un acte sacré. Rien ne m’a donné autant l’impression de maîtriser mon destin. On domine les conflits médiocres, tous les soucis de ce monde. C’est ici, en bas, que le danger se trouve- pas là-haut. »
C’est mon livre coup de cœur de cet été ! Depuis mon enfance, je voue à l’histoire de l’aviation un intérêt particulier. J’avais eu un véritable coup de foudre pour Henri Guillaumet dans le film Les Ailes du Courage, vu au Futuroscope. J’avais une dizaine d’années. Vint alors un amour pour l’aeropostal et ses acteurs, Saint-Exupery, Mermoz, entre autres. J’ai découvert ce livre tout à fait par hasard…
Anne Morrow, fille d’ambassadeur, et sa famille, rencontrent le célèbre Charles Lindbergh. Alors qu’Elizabeth, la sœur de Anne, semble promise à l’aviateur, c’est finalement Anne qu’il choisit. Durant plus de cinq cents pages, on suit l’histoire de Anne, et du couple qu’elle forme avec ce héros, l’aviateur.
Un énorme coup de cœur pour ce roman. On découvre un couple à la fois singulier et pourtant ordinaire. Une histoire de vie, avec ses joies, ses peines, ses résiliences. Vivre à côté d’un héros plonge Anne dans l’ombre qui pourtant, est souvent moteur des exploits de son mari reconnu. Résignée, Anne tente de mesurer sa chance malgré les déceptions qu’elle rencontre… « Qu’avions-nous besoin de mots, alors que nous venions de nous partager le ciel ? »


Un commentaire sur “Mélanie Benjamin, La femme de l’aviateur, le livre de poche.”