« La reine est l’évidence, la permanence, l’immuable, l’intangible. Elle est là, un point c’est tout, un point c’est elle. Comme le brouillard, le porridge, la jelly et le thé à dix-sept heures. […] Et d’abord qui se rappelle comment était le monde avant elle ? Personne. À croire qu’il n’existait pas. Et qui sait comment sera le monde après elle ? Paul Scarborough se dit qu’il n’existera peut-être plus. »
« Servir la fonction, servir le peuple, servir Dieu, servir au sens d' » être utile », servir comme on pose sa personne et sa vie sur un plateau présenté aux convives, servir comme on s’acquitte d’obligations bien plus grandes que soi. Être une servante tandis que le monde, pourtant, s’incline devant vous. »
Un triste événement a secoué le monde entier jeudi dernier. La reine, qu’on a toujours connue, s’est éteinte. Lorsque j’ai vu ce roman, entre fiction et réalité, j’ai voulu le lire, une façon de faire vivre ces personnes aussi au travers des pages…
Paul Scarborough a tout de l’homme un peu perdu. La seule décision qu’il va prendre et mener à bien : se faufiler jusqu’à la chambre à coucher de la reine pour lui dire de mettre un terme à cette histoire de brexit. De cette situation initiale des plus cocasses s’enchaîne un dialogue entre Paul et la reine…
Un roman plein de douceur, où on découvre la reine autrement (les faits sont véridiques), loin de la posture qu’elle devait tenir en tant que reine.

